Ma vie chez les milliardaires russes - Marie Freyssac

Martin Parr
L'auteur, Marie Freyssac, raconte son séjour à Moscou en tant que gouvernante.
Elle engagée par une riche famille de russes et elle nous fait part de son ressenti à travers son récit, enfin presque.

     Le récit est assez clair, juste et découpé en petits chapitres. En revanche, j'avoue avoir eu du mal à m'attacher à un des personnages (narrateur compris).
En effet, avec les idées reçues sur les riches russes, on aurait pu s'attendre à deux cas de figure;
- La famille s'avère être ingrate, des nouveaux riches sans gêne, qui considère son personnel comme des sous-hommes et du coup BIM ! On les déteste, on se dit que les riches moscovites c'est fait que pour faire le chiffre d'affaire Gucci et Milady.
- On se rend compte que l'argent ne fait pas tout, qu'ils ne sont pas si heureux et qu'ils noient leur peine dans des biens matériels, même si ils essayent d'arranger les choses. Ce qui entraîne de la compassion de notre part, on les aime bien, et tout le monde est content.
Mais dans le livre; rien de tout cela. L'auteur reste même trop près des clichés à mon sens car OUI, il y a de la vodka, des chapkas et de la météo dans le livre, et c'est tout. Les personnages de la famille semblent si loin du narrateur, donc si loin de nous, qu'on ne peut rien éprouver à leur égard. Soit.

     Je me tourne alors vers ce que le narrateur à pu ressentir, (et j'étais étonnée),  ce n'est presque jamais évoqué. Marie Freyssac part travailler pour une des familles les plus riches de la planète, ce qui est assez extraordinaire en soi, et elle ne semble pas avoir d'émotion particulière à travers ses écrits. Avec une telle histoire, nous aurions pu nous glisser dans la peau d'une gouvernante sans pour autant faire un remake du Diable s'habille en Prada, ce qui aurait été super intéressant.
Cette distance et ce recul m'ont vraiment posé problème. Je ne savais pas où me situer en tant que lectrice car l'auteur n'a pas vraiment de parti pris ou alors se résume à "ils sont riches mais ça va, je suis loin de chez moi, mais ça va". Était-ce une bonne expérience pour elle? Doit-on se fier aux préjugés? Son livre ne répond même pas à la simple question; "Alors Marie, tu en as pensé quoi de ton séjour en Russie avec les russes?"

Pour conclure, j'attribue la note de 3/5 bananes, car je me demande quelle est la finalité de son roman, mais je conseillerai quand même la lecture de son livre, à titre informatif.




Pour en savoir plus; çi-joint,  interview de Marie Freyssac sur France Info, bisous. JJJ

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire